Du 13 au 15 février, la ville de Goma s’est animée au rythme du festival Amani, organisé pour promouvoir la paix et une nouvelle image des Grands Lacs. Justin Kasereka était avec les enfants reporters et les milliers de jeunes festivaliers, dont il nous retransmet l’énergie, l’engagement, et les couleurs.
Ne manquez pas le portrait des jeunes de Goma et leur vision du festival et de la paix !
Il est 08h30 et déjà les stands poussent un par un, dévoilant leurs produits et services. J’aperçois en face un artiste qui soulève un masque artisanal appelé pende et un autre qui étale des tableaux à même le sol. Au loin, perché sur une échelle, un homme ajuste une banderole qui vante les vertus de je ne sais quel produit.
Le temps passe, de plus en plus de personnes inondent le couloir qui donne sur l’entrée principale ; soudain une marée humaine débarque au stand UNICEF, attirée par le clip vidéo des enfants musiciens de la campagne Back-to-school.
Ils sont alors reçus par les enfants reporters, les membres du parlement d’enfant, ceux du club d’écoute et leurs encadreurs de l’Observatoire des Droits Humains – l’ONG gomatracienne spécialiste de la participation des enfants. Les enfants, joyeux de recevoir d’énormes posters sur les droits de l’enfant, circulent dans le stand et s’attroupent devant le téléviseur.
Un homme d’une quarantaine s’approche, il veut discuter de l’enregistrement des enfants à l’état civil avec un enfant reporter.
Il est midi, les artistes se succèdent devant un public très enthousiaste. Des danseurs burundais aux chanteurs rwandais, en passant par les artistes ivoiriens, maliens ou congolais, un seul langage est de mise : celui de la paix.
Je fais le tour des stands et j’ai l’impression que beaucoup ont finalement trouvé l’ingrédient secret de la paix qui fait que tout le monde semble être heureux : décidément, la musique adoucit les mœurs et les heurts.
Je vois autour de moi des visages pleins d’espoirs et souriants, d’autant plus animés qu’ils sont marqués par des dessins colorés : les artistes ont eu l’idée de maquiller les festivaliers pour gagner un peu d’argent.
Au loin, les saveurs de mets délicats envahissent le festival. Je découvre des entrepreneurs de différents domaines tels que l’agriculture, l’énergie solaire ou les nouvelles technologies. Je visite différentes organisations humanitaires et je remarque une grande richesse artisanale. Je croise des amis de longue date et je me lie d’amitié avec de nouvelles rencontres.
Le soir arrive, le public ému par la bonne musique rentre paisiblement, la tête pleine de bons souvenirs. Les stands se démontent, j’enfouis tous les souvenirs captés dans ma caméra et je m’en vais les revoir à volonté une fois chez moi.
Photo: UNICEF RDC 2015 Justin Kasereka